Éclairage sur l’impact des travaux de rénovation énergétique sur les performances globales des bâtiments.

La réalisation de bâtiments très performants et le soutien à la massification de la rénovation énergétique constituent des priorités pour lutter contre le changement climatique et la précarité énergétique. Ceci suppose l’engagement de l’ensemble des acteurs de la filière, ainsi que d’apporter sécurité et confiance sur les performances énergétiques réellement atteintes et sur la capacité des professionnels à réaliser des bâtiments sains, confortables et durables.

Les retours d’expérience abordant de manière simultanée les questions de la qualité sanitaire, du confort d’ambiance et des consommations énergétiques sont rares. Pourtant l’atteinte de niveaux ambitieux de performance énergétique peut entrer en contradiction avec la qualité de l’environnement intérieur en altérant le confort de l’occupant ou la qualité d’air intérieur.

Le projet Qualité Sanitaire et Energétique des rénovations (QSE) du programme PROFEEL a pour but d’apporter un éclairage sur l’impact des travaux de rénovation énergétique sur les performances globales des bâtiments. Concernant les risques de développement fongique, il a été décidé d’élaborer une méthode de prédiction à destination des bureaux d’étude et de contrôle.

La première étape a consisté à faire le point sur les différentes méthodes rencontrées dans les normes et la littérature, ayant pour objectif de prédire le risque d’apparition de moisissures et/ou d’évaluer leur éventuel développement.

La seconde étape a consisté à tester les différentes méthodes rencontrées dans les normes et la littérature avec les données de mesures QSE pour aboutir à une méthode consolidée.

1 – Revue bibliographique sur les normes et méthodes de prédiction du risque de développement fongique

Cette revue bibliographique a porté sur 7 normes et modèles traitant des risques de développement fongique à travers des indicateurs qualitatifs (présence ou non de risques de moisissures) ou quantitatifs (risques de développement et d’étalement plus ou moins important de moisissures).

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2 – Méthode de prédiction du risque de développement fongique dans les parois des bâtiments

L’étude a permis de consolider les méthodes d’évaluation du risque de développement fongique en fiabilisant les prédictions, à l’aide de données de mesures fongiques (diagnostics moisissures poussés et mesures de l’indice de contamination fongique) et hygrothermiques (mesures des climats intérieurs et extérieurs) sur 19 bâtiments servant aussi bien d’habitation, d’école ou de bureaux de l’étude QSE. Pour ce faire, les prédictions des modèles calculés numériquement à partir des données hygrothermiques récoltées, ont été confrontées aux observations et mesures réalisées sur site attestant ou non la présence de moisissures. La méthode consolidée permet de hiérarchiser la prédiction des différents modèles, sur la base du parc d’étude à disposition. Ainsi, l’évaluation du risque peut se faire de manière plus globale, en considérant la contribution de chacun des modèles.

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